Les Bananiers de la Martinique
plus fort que le Cyclone Dean
. . . et diner par des bougies, romantique? pas d'électricité
plus fort que le Cyclone Dean
. . . et diner par des bougies, romantique? pas d'électricité
récit d'Odile:
Nous avions décidé de passer le week-end du 15 août à l' Hôtel du cap Est au François, côte Atlantique Est. Nous étions , donc tranquilles à l' hôtel et Benoît qui a des copains partout apprend par son portable qu' un cyclone arrive droit sur la martinique de force 1, pas trop de soucis, encore une fois, ce sera une fausse alerte.
Mais vive l' internet, Benoît suivait le cyclone pas à pas, il prévient la direction de l'hôtel qui n'en tient pas compte, pas de messages sur les radios, ni à la télé, donc bronzons, mangeons, faisons de la voile, tout va bien.
Et puis vers 17h , affolement général dans l' hôtel, on met à l'abri transats, voiliers, canoës , tables et bancs les terrasses des chambres sont vidées ( Maman connaît) et comme on dit c'est le calme avant la tempête, plus de bruits, pas de vent. La préfecture demande à chacun de rentrer chez soi ce que font les employés de l' hôtel ainsi que Catherine et Benoît qui se font beaucoup de soucis pour leur maison où tout est dehors , il faut tout rentrer , ils nous laissent les enfants, pensant qu' ils seront mieux à l'hôtel plutôt que de pleurnicher dans leurs pattes.
Gilles et Nathalie qui avaient prévu de passer quelques jours à l' hôtel ne s 'en font pas trop , leur immeunble est très ancien et les baies vitrées sont protégées par des volets roulants .
Rien n' est encore coupé, les enfants s' amusent à courir dans le parc, ils aident même à rentrer tout ce traîne dans l' Hôtel. La direction nous fait savoir qu 'un repas sera servi à 18h30 (repas préparé par eux puisque tous les employés étaient partis). Donc repas, retour vers la chambre de Nathalie qui est bien équipée en jeux et dessins animés, on bavarde sur la terrasse et puis chacun rejoint ses pénates, moi avec Julien et Théo et Audrey avec ses Parents.
Douche, dents et Dodo, les enfants s' endorment du sommeil du juste et n' ont pas bougé jusqu'à 5h30.
A partir de 22h les vents ont commencé à souffler, mais le paroxysme fut atteint à partir de 2h du matin jusqu ' à 6h , puis semblant de calme, Julien et Théo, réveillés depuis un bon moment; " c'est quand qu'on va au petit déjeuner " explications du cyclone, le jour se lève et je leur montre les vagues qui viennent taper sur les rochers. Puis premier et dernier coup de téléphone de Benoît et Catherine , pour leur dire que tout va bien, que les baies vitrées ont tenu le coup. Ils nous disent qu' ils ont passé la nuit à tenir les volets roulants parce que s 'ils cédaient , leur maison était inondée, impossible et interdiction de circuler , d' autant plus que les arbres tombés coupaient la plupart des routes .
Après le calme provisoire, c'était l' oeil du cyclone, reprise des vents pendant encore deux à trois heures et enfin tout s' est arrêté .
Nous, nous étions coupés du monde, car le groupe électrogène avait rendu l' âme , donc plus d'électricité, plus de réseau téléphonique, Gilles allait dans sa voiture pour écouter les infos avec l' auto -radio, le soir, dîner aux chandelles toujours préparé par la Direction, retour dans le noir complet dans nos chambres ,juste une petite lampe électrique que j' emporte toujours dans mes déplacements .
Coucher comme les poules, toujours vents et pluie.
Le lendemain, ciel , bleu ,plus de vent ni de pluie, on pouvait sortir. Avec nathalie, nous sommes allés acheter lampes et piles électriques , nous avons vu sur le journal local les dégâts , c' est impressionnnant, champs de bananes ravagés, arbres arrachés ,panneaux publicitaires à terre , maisons au toit envolé, beaucoup de personnes ont passé leur nuit à éponger.
Une note humoristique, devant les champs de bananes, il y a des panneaux publicitaires avec des champions martiniquais tenant une banane à la main avec ce slogan :
"La banane martiniquaise, rien de peut la battre",
"oui le cyclone DEAN ."
Ensuite avec Nathalie , nous sommes allées voir nos maisons , elles avaient tenu le coup sauf que chez Nathalie, il n'y avait ni eau, ni électricité, ni téléphone, il en est de même chez Catherine et Benoît. Chez moi, miracle, tout était sec, l ' eau , l' électricité, le téléphone tout fonctionnait, et l' ordinateur ausssi où j' ai pu lire vos messages et vous écrire ce petit mot.
Odile
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